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Des centaines de soldats américains vont rester en Syrie
information fournie par Reuters 22/02/2019 à 02:30

 (Actualisé avec responsable américain selon lequel 400 soldats
vont rester)
    WASHINGTON, 22 février (Reuters) - Les Etats-Unis vont
laisser 400 soldats en Syrie, dont 200 dans le cadre d'une
mission de maintien de la paix dans le nord du pays, a déclaré
vendredi un responsable de l'administration Trump, au lendemain
de l'annonce par la Maison blanche du maintien de 200 soldats
pour "un certain temps".
    Selon ce responsable, 200 soldats demeureront stationnés sur
la base américaine de Tanf, proche de la frontière avec l'Irak
et la Jordanie, dans le sud-est de la Syrie.
    Les 200 autres feront partie d'une mission de maintien de la
paix dans la région du nord-est de la Syrie contrôlée par les
Forces démocratiques syriennes (FDS), fer de lance de la lutte
contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI) mais bête noire
de la Turquie qui voit dans cette force arabo-kurde un mouvement
"terroriste".
    La force de maintien de la paix devrait comprendre au total
800 à 1500 soldats, a précisé le responsable américain, selon
lequel des discussions sont en cours avec les alliés européens
des Etats-Unis engagé dans la coalition internationale contre
l'EI.
    Les dirigeants kurdes de Syrie, dont les miliciens composent
la majorité des FDS, ont salué vendredi cette décision qui
constitue un recul par rapport à l'ordre donné en décembre par
Donald Trump de commencer le rapatriement de l'ensemble des
troupes américaines stationnées en Syrie, soit environ 2.000
soldats. Le président américain avait alors proclamé la défaite
de l'EI en Syrie.  
    Mais plusieurs conseillers de Donald Trump lui ont depuis
suggéré d'ajuster sa politique afin de garantir la sécurité des
FDS et d'empêcher l'Iran d'étendre son influence dans la région.
    L'annonce de la Maison blanche est intervenue peu après un
entretien téléphonique entre le président américain et son
homologue turc Recep Tayyip Erdogan.  
    
    LES EUROPÉENS ATTENDUS
    D'après la Maison blanche, les deux dirigeants sont convenus
de "continuer à coordonner la mise en place d'une potentielle
zone de sûreté" à la frontière entre la Turquie et la Syrie.
    "Il s'agit d'un signal clair envoyé à nos alliés et aux
membres de la coalition" a dit un membre de l'administration
Trump.
    L'émissaire spécial américain pour la Syrie avait déclaré
dimanche dernier que le retrait militaire américain ne serait ni
rapide, ni brutal.  
    Avec cette décision, Donald Trump pourrait atténuer les
critiques suscitées par son annonce du retrait des troupes
américaines, des voix s'élevant pour dénoncer le caractère
prématuré de ce retrait et le champ qui serait ainsi laissé à
l'EI pour reprendre du terrain.  
    Les autorités kurdes dans le nord de la Syrie craignaient
qu'un retrait total des forces américaines ne les expose à une
attaque turque.
    "Nous considérons comme positive la décision de la Maison
blanche", a déclaré Abdulkarim Omar, l'un des responsables des
FDS.
    "Cette décision pourrait encourager les pays européens, en
particulier nos partenaires de la coalition internationale
contre le terrorisme, à maintenir des forces dans la région",
a-t-il ajouté.
    "Laisser sur place un certain nombre de soldats américains
et un nombre plus important d'autres soldats de la coalition,
avec une protection aérienne, contribuera à la stabilité de la
région."
    Pour Abdulkarim Omar, le maintien de cette présence
américaine "pourra inciter le gouvernement de Damas à dialoguer
sérieusement en vue de résoudre la crise syrienne".
    Lundi dernier, les FDS avaient demandé à la coalition de
maintenir de 1.000 à 1.500 hommes en Syrie pour les aider à
prévenir un retour des djihadistes.  
    "Même si 200 soldats américains restent, avec une couverture
aérienne, reste à savoir si cela suffira à convaincre la
Grande-Bretagne, la France et les autres alliés de maintenir
aussi des troupes", a commenté vendredi un diplomate occidental.

 (Roberta Rampton, Rodi Said, Ellen Francis, Tom Perry, Steve
Holland et Idrees Ali; Jean Terzian, Guy Kerivel et Tangi Salaün
pour le service français)
 

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